samedi 11 août 2007

Le Circuit de 15 jours

circuit parcouru surligné de bleu


jeudi 9 août 2007

Top Ten-10


Les chevaux, crinières au vent et robe diversifiée; la grande fierté, à juste titre, des fermiers islandais.

Top Ten-9


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Les oiseaux et particulièrement les macareux, emblême de l'Islande, que nous avons pu observer pour la première fois en grand nombre sur la côte Sud.

Top Ten-8



Canyon de Hafragullfoss, en aval de la chute de Dettifoss. Pas de car, un site vraiment nature

Top Ten-7


Les Volcans du Parc Régional de JOKULSARGLJUFUR

Top Ten-6


La péninsule Nord de Tjornes et l'arrivée sur Husavik

Top Ten-5


,,

Daholey, sur la côte Sud, peu avant Vik

Top Ten-4








4-Lac glaciaire du Jokulsarlon, un décor de cinéma

Top Ten-3


Plage de Drivik à l'ouest de la péninsule de Snaefellnes

Top Ten-2


Volcan de Leirhnjukur dans la région de Myvan

TopTen -1


Ce Top Ten en annexe du récit, pour le plaisir de partager d'autres photos illustrant les 10 faits marquants.

En 1ère position , sans hésitation la Porte de l'Enfer, au pied du volcan Hekla, dans la vallée du Landmannalaugar

Arrivée à Reykjavik


Le vol Icelandair est parti avec retard de Roissy ce vendredi 22 Juin 2007; il est près de 17H heure locale (2H de décalage) quand nous prenons notre voiture de location: un break Skoda Octavia, suffisamment grand pour contenir tous nos bagages; le GPS a été renseigné par l'hôtesse de Hertz; ce sera la première et dernière fois qu'il nous donnera une indication utile mais facile:nous logeons dans un énorme hôtel Icelandair, à l'aéroport domestique de Reykjavik.
Nous en ressortons pour dîner et visiter la ville sous un ciel bas et gris. Le restaurant choisi sur le guide le Litli Ljoti Andrunginn (histoire de s'habituer aux noms impossibles à retenir) s'avère conforme à notre attente: buffet sur le thème du poisson; on se régale avant de parcourir à pied puis en voiture toutes les artères de cette petite ville; le vendredi c'est le soir animé, avec la coutume locale du "runtur" consistant à faire des tours en voiture dans les rues du centre ville pour draguer. Pas de maxi-embouteillage quand même…

Péninsule de Snaefellsnes







Ciel bleu sans nuage pour un départ presque matinal vers le lac de Thingvellir. Le cours d'eau (Oxara) étincelle avec la luminosité de l'air; on se croirait dans la vallée des Fons dans le Briançonnais, en été. On s'exclame à la vue de nos premiers chevaux crinières au vent. Nos crinières à nous aussi s'envolent au cours de notre promenade le long de la faille. Quelques oies, une petite chute, un oiseau qui nous semble original et que l'on ne connaît pas encore ( on en verra beaucoup d'autres ensuite, c'est un courlis); c'est gentillet mais un peu touristique (quelques cars). On prend donc le large vite par la route 48 semi-goudronnée peu fréquentée qui nous emmène au cœur de la région Esja, avant de longer le fjord Hvalfjordur
Premier arrêt courses à la supérette de la station service, pour compléter les provisions, amenées de France quel'on dégustera un peu plus tard pour un premier pique-nique très convivial à l'abri du vent, près de mini-chutes, au pied du cratère du volcan Elborg; l'herbe y est bien douce et le cadre très pastoral. On aperçoit déja le volcan glacier qui donne son nom à la péninsule, son nom trop complexe sera, par sa forme et sa blancheur , désigné par nous comme le Fuji.
Le sommet du Fuji nous guide comme une étoile pour la suite de l'étape .Nous longeons la côte sud de la péninsule et nous arrivons à notre première ferme auberge.
3ème mi-temps après notre installation, pour repartir vers l'extrémité de la péninsule. Très dynamiques, mais un peu trop pressés nous sommes arrêtés par la maréchaussée locale qui tente de verbaliser. Nous sommes sauvés par le gong ( il est 16h30 un samedi, l'heure de la pause dominicale a sonné) et par la technologie de transmission défaillante ( la carte bleue ne passe pas), nous sommes maintenant avertis et plus tranquillement nous nous rendons à Drivik, extrémité de la piste carrossable.
(Top Ten-3)
C'est vraiment incroyable, nous découvrons pour la première fois un paysage volcanique en bordure de mer. On essaye de comparer à ce que l'on connaît: un Phuket mâtiné de Malaisie mais avec une plage noire comme au Stromboli; un bateau échoué donne un caractère encore plus sauvage er hors du temps. On est complètement sous le charme.
On revient ensuite par les différentes étapes incontournables sur cette côte Sud, très belle mais moins originale qui nous évoque cette fois les Lofoten. Hellnar et ses falaises ; Arnastapi avec ses arches dans la mer, ses oiseaux, nous pensons alors au Cap Fréhel. Trop courte la journée, on aurait aimer se promener entre les deux villages par la côte.
Dîner bruyant avec un groupe de Français (Terre d'aventures); première truite et poisson pêché par notre hôte.
Briefing pour élaborer le circuit du lendemain (il nous faut découvrir la côte Nord) ; La promenade digestive nous permettra de jouer du Hichcock, avec les sternes arctiques qui nous suivent tout au long de notre parcours le long de la plage de graviers noirs, surveillant leurs couvées dans le sable.

Côte nord de la péninsule SNAEFELLSNES-Vallée de Reykholt




Dès 9H nous voilà partis pour une promenade tranquille et insolite sur la plage aux alentours de la mini église de Budir où la lave se mêle au sable blond.
Puis on prend la route de col qui relie la côte Sud à la côte Nord de la péninsule. Magnifiques vues sur le Fuji, abréviation que nous donnons au volcan glacier enneigé qui s'appelle le Snaefellsjokull, il en a la forme et la blancheur, puis descente vers le port d'Olfasvik. La côte est très sauvage, on s'arrête souvent au gré de nos coups de cœur pour une couleur, une falaise, un sommet, tout est si nouveau, à la fois grandiose et varié. On longe la côte jusqu'à une cabane devant laquelle le requin faisande…
Cratères de volcans, lave, cirques glaciaires se succèdent, on s'arrêtera pour déjeuner au pied d'une caverne naturelle dans la mousse pour s'abriter du vent.
Puis retour à la vie civilisée sur la N1 jusqu'à Borganes, petite ville pas très animée en ce dimanche mais presque trop grande pour repérer notre hôtel qui est en fait en dehors de la ville près du golf. Notre GPS n'en fait qu'à sa guise….Seconde mi-temps pour "faire" la vallée de Reyholt. D'abord les chutes de Hraunfoss, l'eau chuinte de la lave en de multiples points (un mini-iguazu, peut-être? , on ne connaît pas); l'occasion d'une jolie promenade dans les pierres le long de la belle Hvita. Retour par une piste caillouteuse le long du fleuve, le temps qui s'est couvert offre de beaux éclairages. La pluie nous accueille à l'arrivée au golf, tant mieux il va reverdir…Dîner dans une grande salle de restaurant, sobre, classieuse mais un peu froide. Les prix sur le menu refroidissent aussi le client; on se rabat sur le menu des pensionnaires moins sophistiqué mais plus abordable. Ensuite traditionnel briefing pour la journée du lendemain, qui s'avère totalement inutile puisque nous ne connaissons pas la gravité de l'état du pare-brise, décision est prise de repasser par Reykjavik

Borgarnes -Vik












Ciel bas et nuages au propre comme au figuré pour la première étape technique au parking Hertz de Reykjavik. Il nous faut changer de voiture , le pare-brise de notre Skoda est fissuré ,ici pas de " Karglass répare, karglass remplace". Compte tenu de notre volume de bagages le choix des modèles est limité. On finit par repartir à 11H30 avec un break Aventis Toyota.

Le circuit touristique commence vraiment à 14H, après Selfoss. C'est en face de la première chute qui étincelle sous le grand soleil, au milieu de la verdure que nous pique-niquons avant d'aller nous faire arroser. La seconde chute, Skogafoss, sera encore plus haute et plus belle, 380 marches pour y accèder.
Puis arrêt à l'écomusée de Skogar où l'habitat islandais au fil des âges a été reconstitué. Mais on ne visite qu'en passant pour se diriger vers Dyrholaey, un site superbe(Top Ten-6) surplombant la mer, où nous nous attarderons pour profiter des points de vue sur les falaises surplombant la plage de gravillons noirs. Partout des oiseaux, et dans les mares canards, oies et oisillons, tout ça presque pour nous tout seuls. Ce sera un des plus beaux souvenirs côté mer de ce voyage. Il faut quand même partir pour prendre possession de nos chambres dans un petit chalet double. Vue magnifique du restaurant sur les aiguilles de Reynirdrangar( Port Coton).
Nouvelle excursion après-dîner pour retrouver les falaises sur la plage très ventée de Reynir. 21h, c'est l'heure de sortie des macareux, oiseau emblématique de l'Islande, enfin nous les identifions distinctement, couleur du bec et vol caractéristiques.

Vik-Skaftafell





Tout d'abord aller voir de près les aiguilles de Port Coton que nous avions admirées la veille au soir au soleil couchant du restaurant. Plus décevantes ce matin, la lumière du matin c'est pas vraiment bonne et le soleil trop timide. En route donc pour les glaciers; on traverse un désert volcanique fait de cendres puis une grande coulée de lave recouverte d'une mousse épaisse.
A défaut de faire la piste complète F206 vers Laki recommandée par le routard, mais réservée aux 4X4 on s'arrête au delà de Holt pour monter le long d'un chemin herbu surplombant un canyon. Maintenant que nous avons repéré le balisage des sites touristiques on n'essaye de ne rien manquer, et on part à la recherche de pierres basaltiques hexagonales à ; puis le jeu de piste continue avec la recherche de l'hôtel tout neuf donc mal indiqué.
Retour sur la N1,réduite à une double voie, avec de nombreux ponts, dans un désert de sable et de lave et surplombé des montagnes, des falaises et des glaciers. Il s'agit des langues glaciaires du principal glacier de l'île le Vatnajokull (jokull=glacier). Arrivée au Parc national au pied de la principale langue glaciaire; renseignement pris le parcours découverte gratuit proposé par les guides ne se fait pas avant le 1er Juillet. Ouf! on va pouvoir pique-niquer tranquillement et plus décontractés dans le camping aménagé.
Puis préparation à la mini-randonnée qui va être l’occasion d’arborer un matériel tout neuf et une allure inhabituelle pour certaine.Le sentier monte d'abord aux chutes de Svartifoss et de Hundafoss, qui dégringolent au milieu d'un amphithéâtre d'orgues basaltiques, puis retour via le glacier. La randonnée aura duré 2H15, temps suffisant pour jouer un peu à la randonneuse, avec chaussures, bâton, casquette...
Détour de quelques km par la piste qui nous conduit au bas du glacier; vraiment spectaculaire avec ses crevasses blanc/bleu/noir. C'est dans la tempête de sable que nous retraverserons les ponts pour revenir à Nuppar à l’Hôtel Islandia.
Apéritif mérité dans la chambre qui sent le neuf, puis dîner buffet dans une salle de restaurant dont la vue est époustouflante: mesa verde au milieu du désert entouré de glaciers .

Parc National de Skaftafell





Oui, ça y est nous sommes au cœur du séjour, dans ce magnifique parc national qui est une des attractions touristiques principale de l'île. Mer et montagne nous ne sacrifierons rien et c'est donc exceptionnellement à 8h que nous prenons la route.
Côté mer, pour la matinée c'est l'excursion au Cap Ingolfhodi qui est programmée. Départ dans la remorque du fermier local, grand et svelte et plutôt raffiné (atypique dit-il lui-même par rapport aux fermiers du coin)et surtout passionné d'oiseaux. Les macareux aiment le temps humide et heureusement la pluie arrive ( il n'y avait pas eu une telle sécheresse en cette saison dans la région depuis les années 70,dixit le fermier).
La vie du grand labbe, la survie des macareux, la récolte des œufs de guillemot n'auront plus de secret pour nous après le parcours de 2h sur la falaise qui domine la longue plage de sable noire. Macareux, guillemots de Brunswick et de Troy, pingouins Torda nichent dans les falaises d'où la perspective sur l'horizon noir et désolé de la plage d'un côté et sur les glaciers de l'autre est vraiment unique.
Côté montagne, nous arriverons quelques km plus loin au lac Jokurlsarlon(Top Ten-4), un paysage polaire très facile d'accès qui a servi au décor d'un film de James Bond Meurs un autre jour. Bien sûr nous ne sommes pas tout seuls et le temps est vraiment maussade, n'éclairant pas sous leur meilleur jour les icebergs aux reflets noir et bleu; c'est cependant superbe et on espère que le temps va se lever pendant que l'on déjeune. Donc pique-nique dans la voiture; nous y étions psychologiquement préparés avant de partir en Islande, mais c'est la première fois, et la cafétéria du lieu est vraiment trop petite, trop bondée et trop chère. Le temps ne s'est pas levé, on a enfilé les Kways et on a embarqué sur un bateau pour la promenade incontournable sur le lac. Commentaire en allemand, rechuchoté à notre oreille en anglais par une exquise petite islandaise. Le phoque de service est bien en place sur son iceberg pour la photo; on en verra d'autres aussi le long de la rive.

Les Fjords de l' Est


Vent et froidure pour cette longue étape, de port en port et de fjord en fjord au départ de la petite ville d'Hofn, jusqu'à Egilsstadir. Chaque cap est marqué par un petit phare jaune. La mer déchaînée et le ciel menaçant conviennent bien à l'évocation de la vie des pêcheurs d'Islande retracée dans un musée qui leur est consacré.
Bien à l'abri dans la voiture, on n'hésite pas à monter au col pas très haut (400m environ )mais où la température annoncée est de 1 degré, qui mène au fjord de Seydisfordjordur d'où partent les ferries vers les îles Feroe
Très calme ce petit port en cette fin de d'après-midi maussade; le guide nous dit que ce sont les plus vieilles maisons typiquement islandaises. C'est en fait très proche de l'habitat norvégien.Redescente vers la ville d'Egilsstadir, moderne et relativement grande mais sans charme. Etape dans une ferme auberge qui ne nous laissera pas un souvenir vertigineux, surtout le restaurant ( qui fait office aussi de boîte de nuit) où le patron nous servira ce que bon lui semble,le tout sans finesse mais non sans attente.

dimanche 29 juillet 2007

EGILSSTADIR-FOSSHOLL







Cette longue étape permet de découvrir des ambiances très variées.
On démarre par la traversée des hautes terres de l’intérieur, où les couleurs et l’ambiance de ces terres désolées sont saisissantes et tragiques avec les volcans en alignement dans le parc national de Jokulsargljufur(Top Ten-7).
Arrêt le long du canyon et descente vers Dettifoss, la plus puissante chute d’Europe. On en redemande en s’arrêtant à nouveau à Hafragilsfoss(Top Ten-8), l’endroit est superbe et nous évoque Dead Horse PoInt. La pause déjeuner se fera au « fer à cheval « d’Asbyrgi; ce ne sera pas une très bonne idée car c’est un peu fréquenté.
Ensuite route surplombant la mer vers Husavik sur la péninsule de tjornes(Top Ten-5). Nombreux arrêts pour admirer le ciel, la mer d’un bleu parfait, les oiseaux sur les falaises, et au loin les glaciers blancs. Un décor de carte postale.
Husavik est un petit port animé et riant sous le soleil, pour la première fois on voit des décolletés se faire bronzer aux terrasses des cafés; on se promène, on regarde les bateaux avec un peu d’envie mas pas assez pour s’embarquer pour 3H voir des hypothétiques baleines (des touristes nous raconteront plus tard qu'ils ont vu ce soir là, à l'excursion partant à 20H15,des baleines bleues et un coucher de soleil exceptionnel). On ne jette même pas un coup d’œil au musée du phallus, car il nous faut arriver à notre étape avant 18H.Nous arriverons dans les temps et nous profiterons de cette belle soirée pour admirer sans les cars la splendide chute de Godafoss sur laquelle donne le restaurant. Il fait beau et bon et nous suivrons longtemps les courlis le long du canyon

La région de Myrvan
















Cette journée d’excursion depuis notre base de Godafoss nous renvoie une image ensoleillée, décontractée et un peu sportive. Moins de kilomètres parcourus en voiture plus de promenades pour découvrir tous les aspects d’un paysage volcanique, tour à tour riant, puis
tourmenté et qui va même jusqu’à sentir le soufre et fumer encore…Un seul regret, ne pas avoir survolé le lac en avion pour voir les alignements des pseudo-cratères recouverts d’herbe très verte, comme nous le montrent les cartes postales.
Premier arrêt à Skutustadir ; c’est un endroit très prisé, lire bourré de cars, on ne s‘y attardera pas trop, préférant une ballade écologique pour observer l’avifaune du lac, le long d’un chemin tranquille au bord du lac. Que de canards, des criards, des Adidas (noirs et blancs)
On retrouve les cars à Dimmubogir (les châteaux noirs) que nous appelons Montpellier le vieux. Ce sont d’imposantes masses de lave noire friable autour desquels des parcours sont proposés. On s’en éloignera un peu pour trouver un coin de pique-nique plus tranquille.
Ensuite montée au cratère du volcan Hverfjall. Récompense de l’effort au sommet.
Puis ce sera la montagne jaune de Namafjall, ensemble de solfatares et de mares de boue en ébullition.
Plus fantastique encore la montée à pied au Leirhnjukur(Top Ten-2), l’eau bouillonne la coulée de lave de 1984 fume encore et l’on voit vraiment le centre du cratère.
Enfin l’ascension du cratère Viti pour admirer le lac de cratère; il faut cependant regarder là où on met ses pieds et les avoir de préférence bien chaussés. C’est pentu et gravillonneux; pour l’une des promeneuses, la descente a été dure. Elle s’en mord les doigts et s’en souviendra quelques jours lorsqu’elle sera en position assise….
Retour au soleil couchant parmi le réseau de pipelines de la centrale géothermique ( que l’on n’a pas eue le temps de visiter, comme on n’a pas pu non plus profiter de la source d’eau chaude pour aller se baigner) puis à nouveau la N1 par le sud, la 848 qui passe par le nord est fermée jusqu'à la mi-juillet pour laisser aux canards le temps de nidifier.

Akureyri et ses alentours


C’est la dernière journée dans le Nord et c’est dimanche. Le temps est radieux quand nous partons de Godafoss; le brouillard matinal s’est dissipé mais on le rattrape sur le col avant de descendre sur Akureyri. Il se lève de nouveau pour nous permettre de découvrir le fjord et la petite ville riante, avec son port, ses sommets enneigés. Halte à l’aéroport pour s’assurer que le 4X4 sera bien disponible ce soir comme prévu.
Le programme de cette journée est un peu flou comme les côtes que nous longeons vers la presqu’île de Dalvik où le brouillard ne s’est pas levé. Ambiance très appropriée pour découvrir le petit port d’Haulganes qui vit de la pêche et du salage du hareng (sauf le dimanche! dire que le village est inactif ce matin là est un euphémisme ). Le café pris sur le port sentira quand même le hareng.
Demi-tour pour ne pas céder à la morosité du temps et photo d’une chapelle une peu bavaroise; tout est calme et il fait beau .
Nous descendons la vallée de l’Oxa que surplombent quelques pics hérissés (un peu genre environ tour du lac du Bourget).Moutons et chevaux seront nos seules rencontres sur cette petite piste carrossable .
Après la pause pique-nique retour sur Akureyri où nous retrouvons le vent et une température frisquette : 11degrés; pas très important puisque la priorité c’est le supermarché Bonus ouvert le dimanche. C’est devenu une occasion de plaisanteries sans fin que de faire les courses à 4. Pour les uns c’est trop cher, pour d’autres cela ne se conservera pas dans le coffre, pour d’autres c’est trop calorique ou immangeable. Après moultes concessions et discussions on a rempli péniblement deux petits paniers pour la traversée du désert!
Priorité est ensuite donnée au jardin botanique, une gageure à 66 degrés de latitude Nord de faire pousser des fleurs, même maigrelettes mais pas vraiment passionnant quand on revient de Bornéo! Un concert nous empêche de voir l’intérieur de la cathédrale et la visite de la rue piétonne et due quartier ancien avec ses anciennes maisons bardées de bois sont vite pliés.
Il est temps d’aller changer de voiture et de prendre livraison de notre 4X4 une Land Cruiser Toyota ; la bête est large et confortable et un peu impressionnante quand on conduit habituellement une Clio. En tant que passagères et faisant une confiance absolue dans le chauffeur, seul nous importe vraiment de savoir si les bagages tiendront dans le coffre . Nous voila rassurées et déjà en partance pour notre gîte du soir le long du fjord. La table d‘hôtes est bien sympathique, conversation francophone entre français, québécois et nos hôtes suisses qui nous ont préparé le gigot et qui dirigent avec beaucoup de professionnalisme et de gentillesse la guesthouse Petursborg.

La grande traversée Akureyri-Hella


Excitation ce matin là et préparatifs minutieux pour notre traversée du désert: plein d’essence et dernières courses à la station sevice de Godafoss, une halte qui nous parait désormais familière. Les nuages ne nous ont pas quittés depuis Akureyri nous cachant les glaciers qui nous entourent . La piste choisie, la F26 appelée Sprengisendur qui traverse les hautes terres désertiques du nord au sud de l'île, est très roulante et notre 4X4 file sans heurts à 80km/H (limite autorisée).
Le passage du premier gué se fait avec un peu faire d’appréhension mais surtout des rires et un parfum d’exotisme. Dans ce désert monotone nous évoquons d’autres déserts de part le monde: Mongolie, Namibie et nous nous identifions un peu à de grands voyageurs; nous en croisons de plus aventureux que nous, en squads et même en vélos…
Premier arrêt à l’Aldeyjarfoss un peu en contrebas de la piste, qui nous offre un autre aspect encore d’orgues basaltiques, très colorés cette fois.
Il fait très froid à la première cabane refuge où nous nous arrêtons déjeuner et nous sommes contents d’être en pays civilisé malgré tout pour manger sur une table à l’abri du vent qui souffle très fort. Un peu monotone cette traversée même si le temps s’éclaircit.C’est à 18h tapantes( l’heure réglementaire pour arriver dans les gîtes) que nous nous présenterons à notre couple de logeurs très islandais moyens, avec leur labrador, leurs chevaux et toutes leurs pièces et dépendances louées aux touristes pour améliorer l’ordinaire ( ou même pour vivre car l’ordinaire au milieu de nulle part ce ne peut être que le tourisme).
A la table d’hôtes partagée par d' autres couples de français, le sentiment sur la traversée est un peu à la déception, et eux ont fait le détour par l'oasis de Laugafell auquel nous avions renoncé, et ont du rebrousser chemin la piste de raccordement étant fermée.Ce soir seuls les cris stridents des courlis troubleront notre sommeil.

LANDMANNALAUGAR
















Cette étape constitue vraiment l’apogée de ce voyage; tout au long de la journée on va découvrir des paysages fantastiques, impressionnants, et originaux par rapport à tout ce que l‘on connaît. Le programme consiste en une boucle départ de Hella vers le nord, puis vers l’est par la F208 et retour par la F225 qui parait modeste en km mais qui va s’avérer longue, parfois difficile mais toujours grandiose.
Premier arrêt et premières photos au lac de volcan, sans s’attarder nous avons une passagère une auto-stoppeuse campeuse allemande. Puis on lâche un passager pou une mini balade au volcan ( et maxi plaisir la vue est superbe).
Nouvelle pause au camp où circulent randonneurs et touristes débarquant d‘un car d‘excursion sans vraiment troubler l‘atmosphère austère et calme, La palette des couleurs nous évoque Death Valley et Zabriskie Point. Après un coup d’œil à la source chaude en réfection, nous partons pour un lieu de pique-nique plus tranquille. Le ciel devient très chargé, la pluie menace mais elle nous laissera déjeuner dans un cadre idéal non loin d’une rivière, dans la mousse que les moutons nous a laissée propre.
Quelques gouttes pour entrer dans la Porte de L’Enfer et la Gorge de Feu, des endroits saisissants (Top Ten-1). Seule la galerie de photos peut donner un aperçu de ces paysages d’un autre monde. Malgré l’étroitesse de la piste, ses méandres, son dénivelé, les trous, les nombreux passages de gué, on croise un car de touristes qui se sont arrêtés pour admirer un tapis de mousse vert anis. Encore du jamais vu!
Au bout de la piste, après avoir dépassé la faille d’Eldgja, la plus grande du monde, on continue à pied vers la chute dOfaerufoss. Changement de décor le long de la rivière et de ses berges verdoyantes sous un soleil printanier. Le cadre est devenu quasi-alpestre avec en plus des rochers type forêt de Fontainebleau. On ferait bien la sieste.
Mais il ne nous reste guère de temps pour s’attarder; il faut faire demi-tour par la piste qui nous a conduit jusque là puis bifurquer ensuite sur la F225, sur l’ouest par la piste du sud comme prévu. Beaucoup plus difficile que la piste prise le matin, avec du sable de lave noire causant quelques pièges, le chemin du retour sera long mais les points de vue, la végétation (de la lave recouverte de mousse) et l’ensemble du décor minéral sont vraiment fabuleux. Chaque tournant donne une nouvelle raison de s’émerveiller, de s’arrêter et de prendre des photos encore et encore..
L’heure traditionnelle du repas, 19H, sera largement dépassée quand nous retrouverons la table d’hôtes; mais la non moins traditionnelle truite ( pratiquement deux soirs sur trois) nous a attendue; on s’en régale et on regagne sans tarder notre toit (genre mobile home pour les uns, genre débarras sans fenêtre à la cave pour les autres), il faut faire une « refondation » des bagages pour partir avec seulement l’essentiel demain pour l’excursion sans la voiture. Et comme toutes les refondations il faut du temps….

Etape excursion/camping dans la vallée de Thorsmork




Le car est prévu à 10H30. Nous avons été prudents et avons démarré avant 9h du gîte situé à une trentaine de km du lieu de rendez-vous à Hvolsvollur, pour avoir le temps de faire des courses, le dîner devra être assuré par nos soins. Escale donc au supermarché qui fait face à la station service: fruits rares et pas mûrs, charcuterie trop typique, il faut se rabattre sur des valeurs sûres: œufs, pâtes et encore on lira plus loin que ce n‘est pas gagné!….Harnachés comme pour le Mont Blanc ( on nous a parlé de nuits froides dans des locaux non chauffés) nous suffoquons un peu dans nos Damart sous le soleil qui chauffe dur sur ce parking bondé et bruyant transformé pour l‘heure en gare routière, à moins que ce ne soit l’excitation de partir à l’aventure sac à dos…On a laissé le maximum de bagages dans la voiture pour n’emmener que l’essentiel.
Le car démarre enfin, plein à craquer, de bagages, de glacières, de touristes cosmopolites, ma voisine est infirmière à San Sebastian, celle de Jacques vient de Virginie( en quelle langue ont-ils communiqué?)… On ré entasse encore quelques personnes à l’arrêt suivant qui se trouve être notre première chute ( il s’agit d’une foss et non d‘un incident malencontreux) la Seljalandfoss, qui parait un peu modeste après toutes celles que nous avons vu par la suite. Mais le cadre est toujours aussi verdoyant et ensoleillé.
Le car emprunte ensuite la F249 et nous arrête au bord d’une langue glaciaire et de son lac où flotte un iceberg ; on se croirait en Argentine s'exclame ma voisine! Un peu blasés peut être nous trouvons quant à nous que nous en avons vus de plus beaux plus à l’Est et surtout sans touristes.
Après quelques passages de gués nous arrivons dans la grande vallée où se situe le camp de Husadalur. On dirait un camp romain , les chalets sont installés en demi-cercle ; entre deux chalets une table, des bancs et un barbecue; c’est le lieu de week-end qu’affectionnent les indigènes qui sont nombreux ici.
C’est donc par un pique-nique confortable et plus varié qu’à notre ordinaire souvent limité à la tartine de Kaviar que nous entamons notre séjour sportif. Nous allons ensuite découvrir les lieux: ressources hôtelières (en fait les douches et les WC), bureau des guides et source chaude où se prélassent quelques corps très blancs
L’orage menace mais n’arrête pas trois de nos quatre campeurs intrépides qui partent à l’assaut des glaciers environnants….La sieste de la paresseuse qui essaye de ne plus penser à son coccyx pendant cet après-midi de repos sera interrompu par le bruit régulier de gouttes sur le toit du chalet. Les promeneurs reviendront plus tard trempés et déçus de cette balade difficile, les pentes sont raides et les sentiers non balisés.
Pas possible non plus de prendre le thé pendant que l’orage passe il n‘y a pas de gaz sur le petit réchaud à notre disposition; les troupes sont un peu désorientées et le moral est à la baisse. Renseignements sont pris sur la météo, le balisage des sentiers et les horaires des bus pour redescendre. C’est un gentil guide qui viendra ouvrir le gaz ( il doit penser que nous sommes belges pour ne savoir ni lire les panneaux de balisage, ni la carte, ni allumer le gaz!).
Le ciel s’éclaircit à temps pour prendre un apéritif royal (whisky, harengs) sur notre table à l’extérieur. Il est temps de préparer le dîner qui sera mouvementé...
Le galop des chevaux nous a fait nous précipiter hors du camp; ils sont magnifiques et ils auront le pas sur nos soupes en sachet pas terribles et sur un dîner plus frugal que nous ne l’avions imaginé. Deux petites casseroles et un réchaud désorganisent un peu trop nos cuisinières adeptes de l’atelier des chefs.
Et les chevaux, vraiment somptueux dans les couleurs du soleil du soir, encore un peu voilé par un ciel d’orage, requièrent toute notre attention; on les avait admirés dans les champs, toujours présents tout au long des routes mais cette fois ils sont avec nous, on peut les toucher, leur parler à l'oreille.
Nous voila revigorés pour partir pour une petite balade du soir, un peu plus longue que ne le prévoyait notre meneur qui annonçait une demi-heure pour atteindre l’autre camp. Nous n’en aurons pas le courage et nous nous contenterons d’une approche au milieu de la verdure, de l’herbe, des fleurs des bouleaux nains (végétation très inhabituelle) et parfois des balises signalant les sources chaudes, profitant au mieux de cette soirée très paisible, sous un soleil déclinant en plein milieu de la nature, loin de toute habitation comme nous le vivons depuis notre arrivée à Landmannalaugar.

samedi 28 juillet 2007

Etape Thorsmork-Blue Lagoon














C'est une étape où il fait bon se retourner et c’est certainement l’une des plus variées du séjour, comme une révision de l’ensemble de étapes précédentes. Dès 7h45 nous avons quitté nos chalets de bois, après un ménage et une toilette rapides, en utilisant le bac de l’évier et en faisant chauffer de l’eau sur le petit réchaud. Ah, cela ne rappelle pas que de bons souvenirs!
Direction le petit déjeuner préparé par les tenanciers du camping, qui ce matin par chance et une fois n’est pas coutume sont de jolies et jeunes étudiantes. C’est une vaste salle type cantine d’école où se retrouvent les randonneurs, le chauffeur du car et des touristes plutôt jeunes ( cela change des gîtes) qui sont venus camper.
Le ciel est gris et bas mais pas bouché et la redescente en car de cette vallée est un vrai bonheur à cette heure matinale où les passagers du car sont calmes et contemplatifs. Attentif et expérimenté le chauffeur du car doit lui se focaliser sur le passage des gués; la rivière a grossi depuis notre montée et un camion éclaireur précède le car pour le guider. Moins étonnés que lors de la découverte de la porte de l’Enfer ( no 1 au top ten donné en annexe ), on peut néanmoins observer les roches rhyolitiques (ce mot approprié signifiant qu’il s’agit de roches volcaniques composées de quartz et de feldspath alcalin ( s’il y a des lecteurs géologues..). Leurs couleurs et leurs formes sont très belles. Toutes les comparaisons avec les paysages ressemblants ayant été déjà été largement commentées les jours précédents on se contente d’admirer paisiblement et en silence ( une fois n’est pas coutume) ou de photographier mille fois encore même si les mémoires, numériques j’entends,commencent à saturer.
Notre Land Cruiser nous attend sagement au parking, presque petite au milieu des cars, des camions, et d’énormes 4X4. Toute l’activité est concentrée ici, autour de la station service et de la cafétéria, c’est vraiment le centre d’activité type d’une halte islandaise ( on ne peut pas parler de bourg).
Direction Geysir site très touristique où les autocars sont en nombre et l’inévitable cafétéria (lire aussi toilettes) sont bondées. Mais le geyser crache bien régulièrement son jet de vapeur, et la bulle bleue est bien visible. Le ciel est très bleu et nous avons chaud; pour la première fois on est en tee- shirt. C’est près de Gull Foss ( chute d’or) que nous nous arrêterons pique-niquer, dans une herbe toujours aussi dense et accueillante, le long du canyon, en vue de la chute. L’orage pointe, précédé de cirrus en virgules annonçant le mauvais temps du lendemain. Cette dernière chute de Gullfoss est magnifique et propice à des photos traditionnelles de bobonnes en vacances. On s’attarde un peu mais la route est encore longue, surtout lorsque l’on choisit de prendre la piste F337(cette numérotation commençant par un F implique que cette voie ne peut être empruntée que par des véhicules 4x4). Les deux heures qui vont suivre ne laisseront pas de répit au coccyx endommagé, mais l’environnement est superbe. C’est un paysage désertique de laves noires craquelées, comme un gâteau au chocolat trop cuit et de volcans dont le caractère hostile est renforcé par le ciel d’orage ( oh, les beaux éclairages) et la tempête de sable. Dans ces conditions impossible de couper par la F338 qui s‘avère trop difficile même pour notre conducteur chevronné. On n’aura croisé pendant ce circuit qu’un groupe de motards. L’arrivée sur Thingvellir nous apparaît donc comme très verdoyante, très apaisée et très civilisée avec son site aménagé surplombant la faille et sa table d’orientation. La route pour rejoindre notre étape dans la péninsule Sud Ouest, au-delà de Reykjavik, est sans intérêt et trop fréquentée.
On est content d’arriver dans cet hôtel confortable (Northernlight Inn) au milieu de laves hérissées et des tuyaux ( rouges!) de la centrale géothermique sur laquelle donnent les chambres. Après une remise à niveau indispensable, les troupes vont apprécier de dîner dans un cadre élégant avec menu soigné tout en commentant encore plus tard , vidéo à l’appui, les deux jours passése au grand air qui avaient un petit gôut d’aventure.

Blue Lagoon




Pas à la mesure de sa réputation ni de son nom en ce jour de grisaille et de pluie, ce fameux lagon! Il fallait à l’une la frustration de ne pas s’être trempée ni dans les mers, ni dans les sources chaudes et ni même dans les hot-pots omniprésents dans l’île, et aux autres la détermination d’accomplir un must, pour aller se déshabiller dans des vestiaires bondés et s’élancer ( le mot n’est pas trop fort) dans l’eau laiteuse pour échapper au froid et aux bourrasques. Récompense de l’effort dans l’eau calme et tiède, sous la cascade puis au sauna, en s’enduisant de silice, le plus possible toujours dans l'espoir d'être belle un jour. C’est le cheveu raide et encore bien humide mais détendue et sereine que la naïade retrouve un groupe déjà prêt au départ: écriture des dernières (ou des premières?) cartes postales, achat des souvenirs et surtout dernier pique-nique pour finir les victuailles si chèrement acquises ( à la fois en temps et en âpres négociations). Il pleut à seaux et c’est dans la voiture, sans pouvoir distinguer la côte de cette péninsule de Reykjanes que nous avons longée par la piste, histoire de dire que nous amortissions un peu mieux la location du 4X4 et de tester la guérison du coccyx que nous ouvrons le bocal de harengs (avec précaution quand même!). Eh! oui, c’est la fête, dernier jour oblige, il ne sera pas dit qu’on restera sur le goût, infâme pour certain, du Kaviar (pour les lecteurs non avertis, n’allez pas croire que l’on dilapide notre fortune en gâchant du caviar en mangeant sur le pouce dans une voiture, ni que le correcteur d’orthographe n’est pas activé, non il s’agit d’une purée de poisson en tube se présentant comme un gros tube dentifrice, délicieux pour les uns, un pis aller pour d’autres et à éviter absolument pour le dernier. Arrosé de coca, de café, le pique -nique ( et un peu la voiture ) se déroule dans la bonne humeur . Dernier plein, le voyage prend fin à Kefkavik, l’aéroport international de Reykjavík où un coup d’œil aux vitrines et surtout aux étiquettes nous laisse sans regrets , il n’y a pas d’affaires à rater, la vie est définitivement trop chère en Islande.